dimanche 29 août 2010

Strawberry Fields forever…

…enfin presque, parce qu’il ne faut quand même pas charier !

Je suis loin de dire que l’on regrette notre séjour d’environ 6 semaines au pays des fruits rouges au ras du sol, rassurez vous, mais je suis en train de dire que c’est bien d’avoir fini !

Pourquoi ?

Ben parce que je vais vous expliquer !

On connait tous le gout des fraises que, seul quelques rares exceptions, on adore déguster lors des mois d’été dans nos pays européens, et bien il y a quand même un phénomène bizarre qui est que les yaourts au gout de fraise sont les derniers à être mangés et ne peuvent se vanter d’être les préférés !

Et bien c’est sûrement parce qu’un peu de fraises c’est excellent, mais quand ça devient tout le temps, ça n’a plus le même succès…et ben c’est pareil quand on est dans les champs en train de les récolter.

Les fraises, c’est top bon, alors être payé à en ramasser et pouvoir en manger jusqu’à plus soif, ça semble excitant et c’est vrai que ça l’est…au début !

Ensuite, on revient à des aspects un peu plus terre à terre comme le fait de se lever à 5h00 du matin afin de prendre un petit déjeuner sommaire, de se brosser les dents et de lever le camps afin de ne pas être en retard pour commencer le travail alors que le soleil se réveille à peine sur les coups de 6h30.

Je vais resituer le contexte un peu. Afin d’économiser de l’argent et de pouvoir rencontrer du monde, nous avons passé nos nuits dans un « Rest Area » (endroit où le camping est autorisé, mais où il n’y a pas de douche), ce qui nous a coûté environ…$0 pour l’hébergement.

Mais vous me direz que c’est plutôt sommaire comme lieu de vie, et ben détrompez vous un peu, les toilettes étaient disponibles sur le site et on était également autorisé à faire du feu, nous avions donc la possibilité de faire cuire nos aliments tout en profitant à la fois de la chaleur et des distractions procurées. Pour ce qui est des douches, juste 5km plus loin que la ferme où nous officions, il y avait un club de sport dont les vestiaires, pourvu de douches chaudes et gratuites, nous permettaient de nous laver chaque jour directement en sortant de la cueillette, avouez que ce n’est plutôt pas mal !

Le problème de ce mode de vie est que, et ça nous a surpris également, il a fait rudement froid certaines nuits (il ne faut quand même pas oublier que nous sommes en plein milieu de l’hiver !) et vous pourrez voir que les photos sont floues, c’est assez représentatif de ce que pouvait voir nos esprits embrouillés encore à moitié endormis.

Pour ce qui est de la cueillette en elle-même, nous avions à notre disposition des petites carrioles à roulettes (disons cariolettes), nous permettant d’être assis assez près du sol, ce qui fut quand même salvateur pour notre dos, quand on pense que l’on passe 8 heures par jour à ramasser les fraises.

Nous mettions les fruits fraîchement cueillis dans des cagettes (appelées « trays » par les locaux) dont la capacité était d’environ 1,7kg, il fallait veiller à ne pas en mettre plus sous peine de les entasser et donc de gâter le fruit.

En matière de tenue vestimentaire, nous avons du faire l’acquisition de bottes puisque si, par malheur, il avait plu les jours avant ou même qu’il était en train de pleuvoir, les allées ressemblaient à des pataugeoires et après avoir expérimenté avec juste de simples baskets et avoir eu les pieds trempés toute la journée, nous avons investi dans des bottes. Je tiens à faire une mention spéciale à celle de Maggi qui sont les plus jolies du monde (franchement, note artistique: je mets le maximum).


Parlons un peu de performances pures, notre rythme de travail était composé de trois jours travaillés suivit d’un jour de repos, ce qui fait que nous avons travaillé 6 jours certaines semaines et d’autres 5 … jusque là, rien d’extraordinaire vous me direz et vous avez raison, mais j’y viens. Savez-vous quel est notre record en termes de poids de fraises récoltées sur une semaine de 6 jours ? Si je vous pose cette question, c’est que nous n’en sommes pas peu fiers, je vous laisse 3 secondes de réflexion.

Et bien nous avons récolté 2 TONNES de fraises à 2 sur une semaine, soit l’équivalent d’environ 1176 cagettes de bonnes fraises bien rouges et juteuses (ce qui n’est pas grand-chose par rapport à LA star des fraises qui récoltait pas moins de 400kg par jour à lui tout seul, quelques soient les conditions). Les meilleurs pickeurs pouvaient gagner facilement $4000-5000 par mois… ce qui est plus qu’un ingénieur français !

Comme je disais en introduction, nous ne regrettons pas d’avoir fait ça, surtout que nous avons rencontré des gens fort sympathiques venus de tous les horizons, mais ça fait quand même du bien que ce soit fini et vive les vacances.

Nous nous mettons sur la route au plus vite afin de filer vers de nouvelles aventures toutes plus palpitantes les unes que les autres et qui commenceront par Fraser Island qui est la plus grande île de sable du monde…



Tib



2 commentaires:

  1. Et bien, quelle expérience, c'est super, continuez comme ça (jusqu'a quand d'ailleur?)

    Des bisous et bon courage pour la suite,

    bledinet

    RépondreSupprimer
  2. Hello!

    On a commencé notre road trip final, donc plus besoin de bosser ;-)
    Fin octobre on s'envole pour l'Asie du Sud Est (dépenser nos derniers dollars!)

    bizzzz ma Ju

    RépondreSupprimer