lundi 30 août 2010

Fraser Island

La période « travail en Australie » étant achevée, nous nous sommes mis en route vers des vacances bien méritées (oui, oui…). Première destination : Fraser Island, environ 3h au Nord de Brisbane. Fraser Island est la plus grande île de sable du monde. Pour y circuler, les 4x4 sont indispensables et donc bien entendu obligatoires.

Notre fidèle destrier


Notre excursion était un « self-drive safari » (comprenez que l’on conduit nous-mêmes le véhicule). Ce genre de sorties est en général organisé par les backpackers (auberges de jeunesses). Les groupes varient de 6 à 28 personnes (à raison de 8 personnes par voiture derrière la voiture de tête conduite par un guide, ce qui est devenu obligatoire en Juillet de cette année après de nombreux accidents). Nous n’étions que 12 personnes (dont 10 filles, Thibaut était ravi) donc 1 voiture et celle de tête ont suffit.

Le 1er jour, rassemblement des troupes à 7h30 précises pour un petit briefing. Nous avions eu droit à la projection d’une vidéo explicative sur le « fonctionnement » de Fraser Island. Comme je l’ai mentionné précédemment, Fraser Island est une île de sable. La route principale se trouve donc sur la plage, du côté Est. Il y a également quelques pistes qui traversent l’île dans sa largeur. Concernant la vidéo, le message principal est « attention au dingos ». Alors qu’est-ce qu’un dingo ? (et merci de ne pas me répondre « l’ami de Mickey ») Il s’agit tout simplement d’un chien sauvage, potentiellement dangereux car il reste un prédateur. S’il attaque un adulte on peut s’en sortir avec de belles morsures mais un enfant peut facilement être tué. Aucun de nous n’avait le gabarit d’un enfant donc pas plus de peur que cela… Nous avions en revanche interdiction formelle de les nourrir (ou de laisser de la nourriture par terre) ou de privilégier n’importe quel contact afin de ne pas les habituer à notre présence car c’est ainsi qu’ils pouvaient se montrer agressifs. Nous avions aussi eu droit à une explication sur la conduite dans le sable qui n’est pas forcément aisée.

Après cela, nous sommes allés acheter des provisions pour les 3 jours prévus sur l’île avant de prendre la direction du ferry (ou plutôt la barge) pour traverser la baie qui sépare Fraser Island du continent. Au cours de la traversée, nous avons essayé d’apercevoir des dauphins mais ce n’était que peine perdue, rien n’à point à l’horizon ou la surface de la mer dont la couleur était d’un bleu…comme une orange.

Après avoir posé les roues sur le sable pas ferme du tout, nous avons enclenché le mode 4WD (4x4) de nos montures et nous nous sommes enfoncés dans l’île.

Ce qui frappe dans les premiers instants ou l’océan vous apparaît sur l’ile, ce sont les couleurs combinées du ciel, de l’eau, de la végétation et du sable, en gros c’est magnifique !

Alors que nous roulions dans les 80km/h du sable durcit de la plage, notre guide nous a fait nous ranger sur le côté alors qu’il n’y avait apparemment rien à visiter. C’était en fait pour aller à la chasse, et pas n’importe laquelle, la chasse aux « Pippies » (je ne connais pas de traduction mais sachez que ce sont des mollusques). Il suffit de rechercher des petites bosses dans le sable, d’y plonger 2 doigts afin de dessabler lesdits « Pippies ». Il a juste fallu, au groupe, l’instant d’un éclair pour en avoir une bonne quarantaine.

Thibaut à la chasse au Pippies


Ensuite direction le lac Wabby où les poissons chats se comptent par centaine. Fraser Island compte une cinquantaine de lacs, dont certains bien cachés. Il faut donc suivre des chemins de randonnée plus ou moins faciles pour y accéder. Parfois, il suffit de suivre le sentier qui traverse la forêt tropicale, parfois, il faut escalader les nombreuses dunes que compte l’île.


Le lac Birrabeen (un des plus célèbres) est d’une transparence incroyable et le sable d'un blanc aveuglant (lunettes obligatoires!) :

Les pieds dans l'eau...


Malgré l’eau tout à fait bleue de l’océan, nous avions interdiction formelle de s’y baigner car des requins sont à l’affut du moindre cuissot ! Néanmoins, un endroit appelé « Champagne Pool » était la seule alternative pour avoir un contact avec l’eau salée. Lorsque la marée est haute, des trous se remplissent d’eau de mer. Le point fort du séjour fut « Indian Head ». En effet, il s’agit d’un rocher qui surplombe la mer. Inutile de vous dire que la vue était époustouflante. Thibaut a ainsi pu voir des requins qui nageaient autour. Il y avait également des dauphins, des baleines (qui ont commencé leur migration vers le nord il y a environ 2 mois), des raies (dont 2 raies manta échouées sur la plage en contrebas). Bref cela valait vraiment le détour.


Vues depuis Indian Head


Un requin

Une raie manta échouée



Le soir, nous campions dans un camp aborigène. Enfin…tenu par des aborigènes (c’est-à-dire qu’ils s’occupaient du ménage…). Ils vivaient une semaine sur l’île et une semaine sur le continent, dans leur maison. Ils sont totalement assimilés à la population australienne maintenant, même si certaines coutumes subsistent. Petite anecdote : durant la journée, nous avons vu le trou d’une « funnel web spider », l’araignée la plus dangereuse au monde dont le venin peut tuer un homme en 15 minutes.

Le trou d'une funnel web spider

Le soir dans la tente, après avoir éteint la lumière, je regarde au « plafond » et vois l’ombre d’une araignée raisonnablement grosse. En temps normal je n’ai aucune peur des araignées mais dans un espace aussi petit sans mur dur pour la tuer, c’était une autre histoire (surtout après avoir entendu toutes ces choses sur les funnel spider). J’appelle à l’aide un ami écossais qui nous a sauvés avec un sachet plastique !! Finalement je ne pense pas que ce soit une araignée dangereuse mais il n’empêche que le stress peut monter TRES facilement dans ce genre de situation.

Enfin, pour ce qui est de la conduite de la voiture, effectivement ce n’est pas vraiment chose aisée de rouler sur le sable mou. Certains endroits étaient difficilement accessibles, surtout si on n’a jamais conduit un 4x4 et les accidents sont très fréquents. Heureusement, nous sommes rentrés sains et saufs grâce à notre tripotée de conducteurs très compétents !


Finalement, pas de méchante rencontre avec des dingos, pas de morsure de requins, pas d’ensablage… tout s’est passé à merveille et nous avons eu un safari inoubliable !

1 commentaire:

  1. Pour infos, pippies = clams = palourdes.

    Géniale cette note, vous devez vraiment en prendre plein les yeux. Continuez comme ça.

    Je ne savais pas pour la fin du trip en Asie (Indonésie, viet nam, cambodge? ou ca?), je vais vraiment finir par vous detester!!

    Plein de bonnes choses pour la suite.

    A bientot

    bledinet

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