jeudi 15 juillet 2010

Chez les cow-boy!

L’Australie c’est plein de clichés… Deux « stéréotypes » sont prédominants : les surfeurs blonds et plutôt bien sculptés et les cow-boys, les vrais du bush australien avec leur chapeau en peau de je ne sais quoi, leur jean et leur boots. Nous n’avons pas encore eu la chance de côtoyer durablement les surfeurs mais nous avons eu l’occasion de travailler dans un ranch durant 5 semaines. C’est, à ce jour, notre « petit » boulot le plus intéressant, et ce, sur beaucoup de points. Tout d’abord, nous avons vu l’Australie dans tout ce qu’elle a de plus représentatif. Les ranchs ici ne sont en rien comparables à ce que l’on pourrait trouver en France. Tout est une question de taille… Les propriétés ici se mesurent en millions d’hectares : il y a donc de quoi faire. Pour rassembler les bêtes, ils utilisent des quads et des chevaux. Pour asperger les champs d’engrais, il suffit de se servir de son petit avion personnel. Ainsi, au cours de notre séjour nous avons vu un hélicoptère se poser sur la propriété, non loin de la maison. En fait, c’était tout simplement un pilote qui cherchait son chemin : « ah bin mince, je ne sais plus où aller ». Inutile de vous faire part de notre plus grand étonnement tandis que pour nos hôtes cow-boy, c’était plutôt normal. Justement à propos de nos employeurs : il s’agit de la famille Mc Arthur, cow boys depuis plusieurs générations. Il y a Rob, le chef de famille et quelle famille : 5 enfants ! Ainsley, la mère, s’occupe des aspects plus administratifs mais en fait, c’était elle la meneuse : maman à plein temps le jour, chef d’entreprise le soir. Car il ne faut pas se leurrer, être à la tête d’une ferme de 15 000 hectares demande de l’organisation, beaucoup d’organisation ! Ce sont donc de vrais chefs d’entreprise, propriétaires de « Mc Arthur Holdings ». Nos tâches étaient diverses mais notre principale mission était repeindre le « yard » (enclos) avec de l’huile.


Le yard


Avec nos assistants


Nous avions donc la présence quasi-permanente de plusieurs assistants :

Andrew, 7 ans et conducteur de quad,

Lachlan, 4 ans, la petite teigne

Hamish, 2 ans et demi et marchant toujours pieds nus

Adélaïde, 1 an, mignonne comme tout et toujours souriante

Il y avait également Tess, 19 ans, la fille d’Ainsley et étudiante à l’université à Brisbane (elle aussi cow-girl en devenir).



Le ranch s’appelle « Mystery Park », nommé ainsi grâce au grand père de Rob ou plus précisément au cheval de course de ce dernier "Mystery Lad" avec les gains duquel il aurait acheté la propriété vers les années 1930, étendue au fur et à mesure des générations. Mystery Park est situé à St Lawrence, au milieu de la côte du Queensland. St Lawrence est un de ces nombreux petits villages perdus un peu au milieu de nulle part. Dans notre cas, il fallait faire 150km pour trouver un supermarché…. Vous vous demandez sans doute comment cela se passe pour les enfants en matière d’éducation. Hé bien tout simplement grâce à « l’école de l’air ». C’est une pratique très rependue en Australie. Il y a tellement de propriétés isolées que jusqu’à l’âge de 12 ans, les enfants ont des cours à domicile, la plupart du temps grâce à l’aide des parents (de la mère). Une heure par jour, ils ont classe à travers la « radio » et internet. Ils font le bilan des devoirs, posent des questions à la maitresse… Ainsi, à Mystery Park, une pièce de la maison a spécialement été aménagée pour faire office de salle de classe. Pour l’instant, seul Andrew va à l’école. A 12 ans, les enfants intègrent un pensionnat jusqu’à 18 ans, l’équivalent français de la fin du lycée.


La salle de classe



Les propriétaires de grands domaines comme cela sont en général à l’abri des soucis financiers. Ainsi, pour un week-end chez les grands-parents, « papy » a envoyé son propre Cessna pour chercher toute la petite famille ! Une fois de plus, tout à fait normal !


Moyen de transport sympathique!


La vie au grand air, rien de tel !

En plus d’être payés, nous étions nourris et logés donc ces 5 semaines furent fructueuses tant sur le plan financier qu’humain.